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Géranylgéranyltransférase de type 1

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GGTase 1
Caractéristiques générales
Nom approuvé Protein Geranylgeranyltransferase Type I
Fonction Géranylgéranylation
N° EC 2.5.1.59
Sous-unité α
Homo sapiens
Locus 8p11.21
Masse moléculaire 44 409 Da[1]
Nombre de résidus 379 acides aminés[1]
Liens accessibles depuis GeneCards et HUGO.
Sous-unité β
Homo sapiens
Locus 5q22.3
Masse moléculaire 42 368 Da[1]
Nombre de résidus 377 acides aminés[1]
Liens accessibles depuis GeneCards et HUGO.

Une géranylgéranyltransférase de type 1 est une transférase qui catalyse la réaction :

géranylgéranyl-pyrophosphate + (cystéine)–protéine    S-géranylgéranyl-protéine + pyrophosphate.

C'est l'une des trois enzymes du groupe des prényltransférases. Elle lie un groupe géranylgéranyle au résidu de cystéine d'une séquence consensus CaaX C-terminale d'une protéine. Cette modification post-traductionnelle est essentielle à la fonctionnalité physiologique de certaines protéines qui nécessitent d'être ancrées à une membrane biologique, notamment la membrane plasmique, pour être fonctionnelles, par exemple pour intervenir dans un mécanisme de signalisation cellulaire. Des inhibiteurs de géranylgéranyltransférase sont étudiés comme anticancéreux[2].

Ces enzymes sont constituées de deux sous-unités, dites α et β, codées chez l'homme respectivement par les gènes FNTA et PGGT1B. Ces deux sous-unités sont formées principalement d'hélices α. La sous-unité β forme un complexe avec un cation de zinc Zn2+ au bord du site actif. L'enzyme présente une poche de liaison hydrophobe pour le géranylgéranyl-pyrophosphate. Tous les substrats des géranylgéranyltransférases ont un résidu de cystéine parmi leurs quatre résidus C-terminaux. Ce résidu de cystéine forme un complexe avec le zinc qui déclenche une substitution nucléophile bimoléculaire SN2 sur le géranylgéranyl-pyrophosphate ayant pour effet de déplacer le groupe pyrophosphate[3],[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Les valeurs de la masse et du nombre de résidus indiquées ici sont celles du précurseur protéique issu de la traduction du gène, avant modifications post-traductionnelles, et peuvent différer significativement des valeurs correspondantes pour la protéine fonctionnelle.
  2. (en) Kimberly T. Lane et Lorena S. Beese, « Thematic review series: Lipid Posttranslational Modifications. Structural biology of protein farnesyltransferase and geranylgeranyltransferase type I », Journal of Lipid Research, vol. 47, no 4,‎ , p. 681-699 (PMID 16477080, DOI 10.1194/jlr.R600002-JLR200, lire en ligne)
  3. (en) T. Scott Reid, Kimberly L. Terry, Patrick J. Casey et Lorena S. Beese, « Crystallographic Analysis of CaaX Prenyltransferases Complexed with Substrates Defines Rules of Protein Substrate Selectivity », Journal of Molecular Biology, vol. 343, no 2,‎ , p. 417-433 (PMID 15451670, DOI 10.1016/j.jmb.2004.08.056, lire en ligne)
  4. (en) Stephen B. Long, Patrick J. Casey et Lorena S. Beese, « Reaction path of protein farnesyltransferase at atomic resolution », Nature, vol. 419, no 6907,‎ , p. 645-650 (PMID 12374986, DOI 10.1038/nature00986, lire en ligne)